“L’art de la mémoire”

une soirée composée en 3 volets autour de femmes chorégraphes des avants-gardes viennoises

Qing

de Simon Wachsmuth

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Fast Ein Wunder - Reenacting Gertrud Kraus

de Loulou Omer

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Echange performé avec le public

une soirée proposée et imaginée par Loulou Omer et Simon Wachsmuth

Cette soirée composée se structure en 3 temps sous la forme d’un parcours à travers diverses formes artistiques et une partie de l’histoire de la danse autour des figures de la danse viennoise, Dita and Gertie Tenger ainsi que Gertrud Kraus. Ces chorégraphes ont cette particularité qu’elles sont en lien étroit avec l’histoire familiale de Loulou Omer et Simon Wachsmuth, et ont également marqué leurs gestes artistiques respectifs :

• L’installation vidéo-danse “Qing”, un hommage à Gertie et Dita Tenger, respectivement grand-mère et grande-tante de Simon Wachsmuth, danseuses et chorégraphes de la danse moderne viennoise, liées au courant de la danse libre.

• La pièce poly-artistique, “Au Hasard la Mémoire” est un hommage à Gertrud Kraus, l’une des chorégraphes éminentes de l'expressionnisme et des avant-gardes viennois de l’entre-deux-guerres. Elle a formé la mère de Loulou Omer qui par la suite a intégré sa compagnie puis a créé sa propre école de danse.

• une rencontre avec le public sous la forme d’un échange/discussion performé en compagnie d’un-e penseur de la danse.
  

Cette soirée convoque la question de la mémoire, les biographies des artistes dans un contexte plus large et “historique”. Les œuvres proposées interrogent la trace artistique que l’on porte par transmission, la manière dont se transforment les gestes, les états de corps, la danse, qui changent non seulement de temps et de lieu, mais aussi d’expressions artistiques à travers leur réactivation. Cette démarche entend également mettre en partage ces questions avec le public à travers un temps d’échange participatif.

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Qing

Comment représenter l'histoire par des moyens artistiques ? Quelles sont les possibilités d'établir des liens actuels avec des événements passés et comment l'interaction avec des objets matériels peut-elle contribuer à un tel processus ? Quel genre de "bagage corporel" une danseuse emporte-t-elle avec elle lorsqu'elle est contrainte à l'exil ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles Simon Wachsmuth répond dans son installation vidéo "Qing".

À une époque où il était encore possible de recevoir du courrier de Chine à Vienne, Gertie Tenger-Wachsmuth a reçu un colis de sa sœur Dita installée à Shanghai pour fuir le national-socialisme. Le colis contenait trois robes de soie de la fin de la dynastie Qing qui a régné sur l'Empire chinois de 1644 à 1911.

L’installation vidéo "Qing" est un voyage chorégraphié à travers le temps et l'espace. Le film propulse Gertie Tenger dans le voyage qu'elle n'a jamais pu faire, de Vienne à Shanghai, d'Ouest en Est. „Qing“ joue avec la matière et les qualités suggestives des objets, la finesse du tissu et la fragilité de la porcelaine. La chorégraphie et la danse de Loulou Omer anime les objets, qui tantôt semblent offrir une protection, tantôt représentent la rencontre troublante avec l'inconnu. Bien que les objets soient mêlés à l'histoire familiale de l'artiste, ils transcendent leur sens dans le présent et racontent ainsi une histoire qui relève du déracinement et de l'expérience de l'étrangeté.

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Fast Ein Wunder - Reenacting Gertrud Kraus

Commande de la curatrice Andrea Amort / Verein Lebendiges Tanz-Archiv Wien, coproduite par l’Université de Musique et des Arts de la ville de Vienne (MUK), avec le soutien du Festival international de Vienne ImPulsTanz 2021, Fast ein Wunder - Reenacting Gertrud Kraus est créée en 2019. C’est une pièce sur Gertrud Kraus et son œuvre confrontant la question de la mémoire, de l'oubli, du hasard et du destin.

Cette ode chorégraphique intime est le fruit d’un dialogue-fantôme entre Gertrud Kraus et Loulou Omer. La singularité réside notamment dans le fait qu’elle touche à sa propre histoire familiale, mais dont l’impact sur le cheminement de sa vie lui avait échappé. Un dialogue-fantôme car l’interlocutrice n’est plus des vivants et son œuvre a laissé peu de traces. C’est une mise à l’écoute d’une absence. C’est la volonté de convoquer cette absence, de reconstituer un passé, re-enact une vie, une œuvre, une histoire. C’est la volonté de créer une mémoire à partir d’un oubli.

C’est surtout un hommage à une femme dont la vie, la passion et le travail ont marqué le parcours de Loulou. C’est un hommage à sa mère qui me lui a transmis, dans son travail et sa maternité. 

Cette pièce est une célébration de toutes les mères, pas uniquement les mères biologiques, mais toutes celles qui ont vécu, travaillé et donné, et puis qui ont disparu du récit de l’histoire.

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Echange performé avec les publics

L'échange avec le public constitue une part importante de la réflexion sur les thèmes de la soirée. Grâce à une approche ludique et intuitive, nous souhaitons lever les inhibitions afin de permettre une approche différente.

Il s'agit d'expérimenter de manière ludique à partir d'un héritage artistique, collectif et populaire, défini à l'avance avec l'institution et en lien avec le contexte culturel du public. Qu'il s'agisse d'un artiste, d'une chanson, d'un récit, d'une image... tel un fragment d'archive, nous le ferons surgir du passé pour faire revivre ensemble un morceau de notre histoire, de nos racines, de notre patrimoine qui, sinon, resterait peut-être plutôt dans l'ombre. Des "témoins" peuvent également être invités.

Selon l'intérêt et les possibilités du lieu et du public, l'échange performatif sera développé conjointement afin de pouvoir répondre aux préoccupations spécifiques des publics.